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Trouble dissociatif de l'identité


Photo gracieuseté de Journal Scientifique Hall High


Qu'est-ce que le trouble dissociatif de l'identité (TDI) ?


Anciennement connu sous le nom de trouble de la personnalité multiple, le TDI est considéré comme un état psychologique complexe, très probablement causé par des facteurs tels que des traumatismes graves et répétitifs pendant l'enfance, qu'ils soient physiques, sexuels ou émotionnels. WebMD dit qu'il s'agit d'une forme extrême de dissociation de la réalité. La dissociation est un processus mental qui déconnecte une personne de ses pensées, de ses souvenirs, de ses actions, de ses sentiments et de son sentiment d'identité, et l'on pense qu'il s'agit d'un mécanisme d'adaptation. Il peut se produire lorsqu'un enfant est constamment négligé ou victime d'abus émotionnels, même en l'absence d'abus physiques ou sexuels. Des études ont indiqué que le TDI touche environ 1 % de la population.


Comment reconnaître le TDI ?


Selon WebMD, Le TDI se caractérise par la présence de deux ou plusieurs "identités" divisées qui prennent continuellement le contrôle du comportement de la personne. Le patient est souvent incapable de se souvenir d'informations personnelles essentielles qui ne peuvent être expliquées par un oubli. Bien que chaque individu puisse avoir une expérience différente du TDI, certains des doubles ou autres identités ont un âge, un sexe ou une race différents du corps biologique de la personne. Avec des postures, des gestes et des façons de parler différents. Le "switch" est le moment où chaque identité est révélée et prend le contrôle du comportement et des pensées de la personne. Cela peut prendre de quelques secondes à quelques jours pour se produire. Parfois, le "switch" peut nécessiter la demande d'un thérapeute.


D'autres symptômes peuvent être observés chez une personne atteinte de TDI, comme les maux de tête, l'amnésie, la perte de mémoire du temps qui passe, les transes et les expériences extracorporelles. Certaines personnes peuvent avoir une tendance à l'auto-sabotage, à l'auto-persécution et à la violence. Certains se croient passagers de leur corps au lieu d'en être le conducteur, c'est-à-dire qu'ils croient qu'ils n'ont pas le choix de leurs actions.


Principaux processus psychologiques du TDI


Dépersonnalisation : Sentiment d'être détaché de son corps. Souvent décrit comme une expérience extracorporelle.

Déréalisation : Sensation que le monde n'est pas réel (apparence brumeuse ou obscure).

Amnésie : Incapacité à se souvenir d'informations personnelles notables et ne pouvant être attribuée à un oubli.

Confusion d'identité ou altération de l'identité : Un sentiment de confusion quant à l'identité d'une personne. Par exemple, lorsqu'une personne a du mal à définir ce qui l'intéresse dans la vie, ou ses convictions politiques et religieuses, ou son orientation sexuelle, etc.


Il est maintenant reconnu que les états dissociés ne sont pas des personnalités matures, et qu'ils ne sont qu'un sentiment d'identité fragmentée. Il existe généralement une personnalité "hôte", qui s'identifie au nom réel de l'individu. Cette personnalité hôte n'est généralement pas consciente de la présence d'autres identités.


Trouble dissociatif de l'identité faussement positif et imité


Selon le CDC, La CIM-10 est la classification internationale des maladies et constitue un outil de diagnostic utilisé dans le monde entier. L'Association Psychiatrique Americaine dit que le DSM-5 est le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Il est le fruit de plus de 10 ans de travail d'experts internationaux en santé mentale. Il définit et classe les troubles mentaux dans le but d'améliorer les diagnostics, les traitements et la recherche. Les deux ne fournissent pas d'instructions et de lignes directrices claires sur le diagnostic du TDI, ce qui rend difficile de différencier les véritables TDI des cas imités ou faussement positifs. Dans une étude publiée en mai 2021, les chercheurs ont obtenu 85 personnes qui ont signalé des symptômes dissociatifs élevés reconnus par le “Somatoform Dissociation Questionnaire SDQ - 20”, des évaluations cliniques utilisant le “Trauma and Dissociation Symptoms Interview”, et un entrevue psychiatrique.


Six femmes qui avaient un diagnostic antérieur de TDI ont été disconfirmées et cinq thèmes principaux ont été observés après une analyse phénoménologique interprétative.


1. Acceptation et identification avec le diagnostic.

2. Justification de la confusion identitaire et des états du moi concurrents : la notion de parties dissociatives.

3. Présentation clinique affectée après avoir acquis des connaissances sur le TDI.

4. Leur dédoublement de personnalité devient un sujet de conversation pertinent avec les autres.

5. L'exclusion du diagnostic de TDI entraîne de la colère ou de la déception.


L'histoire d'une patiente : Sandra*

Une soldate de 25 ans a été hospitalisée en raison de changements soudains de son comportement et d'épisodes de perte de mémoire. Elle était confuse quant à son histoire et croyait se trouver dans un autre hôpital à 800 miles de l'endroit où elle avait été admise. Au départ, les diagnostics envisagés comprenaient la schizophrénie, le trouble bipolaire, le trouble de la personnalité antisociale et la toxicomanie, et elle a donc été mise sous neuroleptiques, ce qui n'a pas été très utile.


Plus tard, on a pensé qu'elle souffrait de fugue dissociative ou d'amnésie, et on a constaté qu'elle était hautement hypnotisable. On lui a demandé de penser au moment où elle avait été admise dans l'autre hôpital et elle s'est souvenue d'expériences antérieures. Elle avait de nombreux trous de mémoire et des changements importants et soudains dans l'expression de ses émotions et de son comportement.


Sandra a commencé la psychothérapie, qui l'a aidée à voir les parties de son identité comme des portions immatures d'elle-même, plutôt que comme des personnalités différentes. Elle a appris à apprécier avec modération son identité d'hôte, la compétitivité de Sandra, et son autre partie, l'affirmation de soi de "Mary". Elle a déclaré : "J'ai fini par comprendre que Mary était moi et Sandra était moi. Avant cela, je ne voulais pas le faire - il aurait fallu que je sois responsable..."

Alors qu'elle commençait à se comprendre et à comprendre son diagnostic, elle a travaillé sur les souvenirs de son enfance troublée. Lorsqu'elle avait six ans, ses parents ont divorcé. Sa mère a eu une relation avec un homme qui consommait des drogues et qui l'abusait sexuellement à l'âge de 11 ans. Au cours de ses séances de psychothérapie, Sandra a appris à restructurer sa mémoire de l'abus et à la perturber. Elle a commencé à prendre des antidépresseurs et a bien réagi au mélange d'antidépresseurs et de psychothérapie, qui l'a aidé à diminuer ses dissociations. Elle était capable de construire des relations stables et saines, et on lui a diagnostiqué un trouble dissociatif de l'identité.


*L'identité de la patiente a été modifiée pour des raisons de confidentialité. L'histoire est en accord avec l'information de l'Association Psychiatrique Amérique.



Auteur de l'Article : Celine Guirguis

Editeurs de l'Article : Edie Whittington, Maria Giroux



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