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La technologie au service de l'identification des traumatismes crâniens


Selon l'Association des lésions cérébrales du Nord (Northern Brain Injury Association), les traumatismes crâniens (TCC) constituent une préoccupation croissante dans le monde d'aujourd'hui, puisqu'ils touchent 500 personnes sur 100 000 chaque année au Canada seulement. Sur une population de 38 millions d'habitants (2021), cela représente environ 190 000 cas graves de lésions cérébrales par an. Étant donné que ce phénomène qui bouleverse la vie d'une personne représente un si grand nombre de blessures graves traitées par le système de santé chaque année, il est important d'être conscient des effets extrêmement répandus que les TCC peuvent avoir sur la santé mentale et physique d'une personne, ainsi que sur sa qualité de vie globale. En fait, il reste à ce jour l'une des principales causes de décès dans notre pays. Cependant, la technologie a prouvé à maintes reprises qu'elle pouvait aider à la compréhension, à la prévention et au traitement de ces lésions cérébrales.


Photo gracieuseté de l'Institut National de Désordres et le Coup Neurologiques.


Qu'est-ce qu'un traumatisme crânien (TCC)?


Comme l'explique Sage Journals, le cerveau est excessivement vulnérable aux forces externes d'accélération et de compression, ainsi qu'aux perturbations internes provoquées par le sang ou les corps étrangers qui se fraient un chemin à travers les tissus délicats. Dotées d'une très faible résistance structurelle, les cellules nerveuses du système nerveux central (SNC) sont très denses, avec peu d'espace intermédiaire, ce qui signifie que le cerveau peut facilement être endommagé par une augmentation de la pression à l'intérieur du crâne.


Les traumatismes crâniens (TCC) surviennent généralement à la suite d'un coup porté à la tête ou au corps et dont il est prouvé qu'il est violent pour le système nerveux (on peut en juger par les effets de ce coup) et peuvent se présenter sous de nombreuses formes différentes, comme l'indique la Mayo Clinic. Celles-ci peuvent aller de variations mineures de la conscience à des états comateux et végétatifs de l'être et à la mort cérébrale. Cela se produit notamment lorsqu'un changement soudain de la vitesse du corps se produit, projetant le cerveau en avant contre l'os frontal, par exemple. Le CDC explique qu'en conséquence, le cerveau rebondit alors du coup initial pour frapper l'intérieur du crâne (c'est-à-dire une blessure par contrecoup), produisant des contusions paires des lobes frontal et occipital du cerveau. Des mouvements de rotation, faisant tourner le cerveau sur le mésencéphale, peuvent également se produire. En outre, la frontière tranchante entre les cavités avant et médiane de la base du crâne peut meurtrir et déchirer les tissus à l'avant du lobe temporal.


La Mayo Clinic mentionne également que si ces forces sont dommageables pour la surface du cerveau, la flexion et la déformation de l'intérieur du cerveau déchirent les axones qui relient les régions du cerveau. Les forces de compression à l'endroit où la surface du cerveau entre en contact avec le crâne compriment également ces axones délicats, perturbant les neurotubules qui transportent les substances chimiques essentielles entre le corps cellulaire et l'extrémité de l'axone et interrompant la conduction de l'influx nerveux.


Photo gracieuseté de Stanford Children’s Health.


Il est important de noter que les causes les plus courantes de ces lésions consécutives sont les chutes, les collisions avec des véhicules, la violence, les sports, les explosions et autres blessures de combat. Alors que les symptômes des traumatismes crâniens légers peuvent se manifester de manière temporaire et moins grave, les traumatismes crâniens graves peuvent entraîner un certain nombre de conséquences potentiellement mortelles, telles que des hémorragies cérébrales, des contusions ou des déchirures des tissus cérébraux. Selon le CDC, ces problèmes peuvent avoir des conséquences à long terme (c'est-à-dire des difficultés à organiser les pensées, à se concentrer, des maux de tête, de la fatigue, des pertes de mémoire, des changements de personnalité, une paralysie, des troubles psychologiques, etc.) et même la mort. Il va sans dire que les problèmes liés aux TCC peuvent avoir des répercussions durables sur le patient, sa famille et sa communauté.


Quels sont les impacts de la technologie sur le diagnostic des TCC?


En raison de la nature puissante et urgente de toute forme de traumatisme crânien, il est nécessaire d'obtenir rapidement l'attention d'un professionnel médical qualifié afin d'établir un diagnostic adéquat. La Mayo Clinic indique qu'un examen neurologique est généralement effectué pour déterminer si les fonctions de base des aptitudes motrices, sensorielles, auditives, de coordination et d'équilibre peuvent encore être exécutées par le patient à un niveau satisfaisant. En outre, les changements d'humeur ou de comportement et l'état mental sont également évalués afin de déterminer le plan de traitement adéquat pour le patient.


L'imagerie diagnostique est principalement utilisée par les professionnels de la santé pour créer des scans du cerveau afin d'évaluer l'étendue et la localisation du traumatisme crânien et d'en déduire les effets qu'il peut avoir sur la santé du patient. Cela permet ensuite aux professionnels de la santé de déterminer la voie de traitement appropriée pour la lésion du patient, qu'il s'agisse d'une intervention chirurgicale, de l'utilisation de médicaments, d'une thérapie physique ou d'autres traitements.


Pour les patients présentant les symptômes d'une traumatisme crânien modéré à grave, la tomographie assistée par ordinateur (TAO) est utilisée en manipulant une séquence de rayons X de manière à créer des images bidimensionnelles des tissus, des organes et des os. Selon l'Institut National de Désordres et le Coup Neurologiques (INDCN), ces images décrivent l'emplacement du gonflement, de la contusion, du saignement ou de la fracture de l'organe ou de l'os.


Le INDCN explique que l'imagerie par résonance magnétique (IRM), généralement utilisée après l'évaluation initiale, permet de créer des images complètes des tissus corporels grâce à des ondes radio générées électriquement. Il est largement reconnu qu'elle fournit une image plus complète et plus exhaustive que la tomographie assistée par ordinateur et qu'elle est donc privilégiée.


Il est important de noter qu'au cours de la dernière décennie, des progrès cruciaux ont été réalisés en termes d'amélioration de la qualité de l'image produite par l'imagerie par résonance magnétique, ce qui permet aux professionnels de la santé de se rendre compte plus facilement des changements cellulaires légers qui se produisent au cours d'une forme particulière de TCC. Cela permet d'augmenter le niveau de soins disponibles pour les patients, réduisant ainsi le taux de mortalité de ces blessures graves. Parmi les exemples les plus notables, citons la création possible d'une image de la matière blanche du cerveau grâce à l'imagerie du tenseur de diffusion (technique d'IRM permettant de mesurer la diffusion de l'eau dans le tissu cérébral) et la localisation de zones minuscules de lésions grâce à la récupération par inversion atténuée par le liquide (technique d'IRM permettant de supprimer les occurrences de liquide dans l'image, mettant ainsi en évidence des phénomènes corporels importants qui peuvent être utiles pour établir un diagnostic), qui est un test plus subtil que l'IRM. En outre, des zones de saignement mineures mais dangereuses peuvent désormais être identifiées par l'imagerie pondérée par la susceptibilité, une technique de neuro-imagerie qui met en évidence certains tissus corporels plus que d'autres.


Une tomodensitométrie (a) et une IRM (b) du même spécimen de cerveau humain (ScienceDirect).



L'auteur d'article: Aneri Buch

Traduction par: Clara Han

Rédateur de traduction: Renee Li



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